leu
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de gouttes
Il y avait de l’eau avant, une veille pompe à bras rouillée et défigurée en témoigne. On ne le voit pas, mais elle est directement branchée sur un puits de plus de 12 mètres. Mais de l’eau il y en a plus guère, pas assez.
Peut être faudrait-il creuser d’avantage ou un peu plus loin, personne n’en sait trop rien si bien qu’un matin, un sourcier est venu . Moi, je n’ai rien compris à la démonstration, aux explications, à la méthode. Je m’attendais à le voir partir en transe, qu’il m’effraye un peu, qu’il y laisse au moins un filet de sueur. Je pensais voir la baguette se tordre et vibrer et finir la journée tout chamboulé.
C’est la baguette noire qui m’a plu. Pas en bois, pas en coudrier ou branche de noisetier, en fanon de baleine. Et surtout son histoire, plutôt celle de son grand-père, qui envoyait des hommes sur les plages du monde pour récupérer sur les squelettes des cétacés harponnés, le contenu des leurs mâchoires. L’écouter, c’était un peu apercevoir les gars sur les plages, négocier avec les marins impressionnants, de ceux qui pêchent la baleine comme chez Melville. C’était voyager à travers l’Asie, jusqu’au Japon, et revenir avec des sacs remplis de fanons qui serviront aux armatures de parapluie ou de soutient-george, un trésor moins délicat mais aussi précieux qu’un convoi de vers à soie.
Mais nous n’étions pas là pour ça. Le sourcier à laissé la baguette parler, nous avons planté deux pieux dans la pelouse, à quelques mettre du puits. Voilà, c’est là, à 15 mètres je dirai (et pourquoi pas 40 pendant que nous y sommes ?), enfin à quelques centimètres près, on est pas à quelques centimètres lorsque l’on creuse 15 mètres. Vous verrez, une source vive, y a plus qu’à se relever les manches.
Puis, il est reparti, avec ses mots cousus d’images, comme de la vraie magie.
Les larves vertes vont partie de la catégorie des larves les plus midinettes que l’on puisse trouver.
Confer ces trous en forme de cœur qu’elles s’appliquent à mâchouiller sur les feuilles les plus visibles.
La présence de ce champignon autrefois met des nymphes de montagnes, qui se développe en rond de sorcière, rappel l’esprit de la forêt qui devait s’élever ici il y a des décennies.
Pour contrer l’invasion des coccinelles asiatiques, un site aux Etats-Unis conseille l’utilisation de la couleur pourpre qui ne leur plait pas.
J’aime à imaginer ce que chacun peut faire d’un tel conseil.
Comment reconnaître un oiseau ? Il a des plumes, un bec et il pond des œufs.
Le pigeon ramier est granivore ou omnivore, je ne sais pas trop.
Comment reconnaître un pigeon ramier d’un pigeon biset ?
Le pigeon ramier a une tache blanche sur le cou.
Chez nous, nous pouvons regarder un couple de pigeons, vivant dans le if. Ils ne semblent pas trop bouger d’endroit et apprécier notre jardin. Peut être, leurs enfants resteront-ils aussi ici.
– Je ne te sens pas le courage de passer la tondeuse.
– C’est pas ça. Pas du tout. Regarde un peu…
– Trop mouillée ?
– Oui, et puis tout ce soleil enfermé dans les gouttes !
– On peut aussi l’appeler l’arbre à perruques…
– Mouais, c’est bien gentils tout ça, mais dit voir, c’est celui avec les feuilles noires et rouges… ou rouges et noires ?
Cette années, on en compte trois. Un dans le tilleul (moineaux ?), un autre dans la vigne (merle ?) et un troisième assez bas dans le tamaris (rouge-gorge ?). A coup sûr il y en a dans l’if. Mais on va faire comme si de rien était pour tromper le chat.
Sans la chute des feuilles nous n’aurions sans doute rien vu. C’en est presque déprimant.
Dans une vie précédente, de ma chambre d’enfant, on pouvait voir un cimetière, qui pendant la semaine avant la Toussaint était soudainement parcouru par une multitude de silhouettes qui en repartant laissait toujours un tapis de couleur de fleur de saison sur les pierres grises.