Le jeu consiste à réussir à photographier une coccinelle au moment du déploiement des ailes et de son envol.
C’est tendu.
Le jeu consiste à réussir à photographier une coccinelle au moment du déploiement des ailes et de son envol.
C’est tendu.
Il y a deux ans, en découvrant une coccinelle asiatique dans la maison, je n’hésitais pas à l’écraser d’un coup de talon, sans aucun remord, sans me poser de questions. Aujourd’hui nous avons sauvé une coccinelle autochtone, à six points, enfin, nous l’avons remise dehors.
La différence entre les deux ne tient pas uniquement à la couleur, au nombre de points. Elle est aussi liée à notre éducation, à notre expérience. Nous ne croisions pas de coccinelles asiatiques dans notre enfance.
Celles ci ont été importées en nombre il y a quelques années pour lutter naturellement contre les pucerons. C’est une coccinelle aux couleurs délavées, étrange, pas d’ici. Il a fallu ensuite que je lise quelque part, une information véhiculée, une rumeur, quelques lignes sur la voracité (peut être même sur l’agressivité) des coccinelles asiatiques pour que j’identifie la bête en sorte de monstre, en danger venu d’ailleurs, en étrangère à éliminer.
Il ne faut pas grand chose pour se faire une idée précise, pour faire ressortir un soupçon de peur, de méfiance ou de haine. Cela peut aller très vite.
Bon alors il s’agit en fait d’un concours
de grimper de brin d’herbe
et de lâcher d’une main une fois
en haut. C’était cela.
Il existe des heures d’été où après une ballade en vélo sous la pluie, après un repas qui s’étend, le monde disparaisse en sieste, en lecture à l’ombre, en calme, en arrêt d’activité.
Des heures d’ennuis pendant mon enfance que je transforme en observation,
le corps allongé dans l’herbe, de cette coccinelle qui monte et descend les brins d’herbe de la pelouse,
un à un, sans arriver à déterminer exactement pourquoi.
Ce matin la coccinelle
est complètement paf.