J’ai passé tout le jardin au peigne fin et voilà la seule araignée que j’ai pu dégotter. La machine à laver tournait et j’ai allumé la télé pour occuper les enfants qui s’en sont approchés  comme des moucherons attirés par un lampion de nuit américaine. Autant dire que j’avais du temps à consacrer à étudier la seule araignée du jardin.
A la façon dont elle tissait sa toile on pouvait se rendre compte qu’elle n’était pas au courant du départ de tous ces congénères en vacances vers la côte près de l’océan, ou dans des trous dans la terre pour se rapprocher du noyau en fusion de notre bonne vieille planète.

La machine devait être dans sa phase essorage quand j’ai arrêté de regarder cette araignée qui tissait une toile qui ne prendrait pas grand-chose vu que des insectes j’en avais pas vu des masses non plus, sans doute occupés à partir sur la côte opposée à celle où les araignées ont leurs habitudes.

Le lendemain, je ne l’ai pas retrouvée mais je n’ai pas eu trop le temps d’établir des hypothèses, emberlificoté que j’étais avec mes moucherons.