Intensément
Terriblement
Follement
Maintenant on saura que pour faire une dalle de bêton il faut :
– Du sable (plein)
– Du ciment (lourd)
– De l’eau (dans un tonneau)
– Une toupie (pour que cela soit plus drôle)
– Un peu de grillage
– des rampes de plastic pour faire les guides
– des règles (grandes et petites)
– des spatules, des sceaux, une veille brouette
– des bottes
– une bonne demie journée
– foncer un peu paniqué chez Mr Bricolage à 17h pour reprendre une tonne de sable et trois sacs de ciment parce qu’il est évident que l’on a mal calculé. Mais chez Mr Bricolage, on ne vend pas le sable au détail alors repartir pour Bricoman avec la remorque, et charger les cailloux et le sable que l’on mélangera nous même
– avoir de la constance en se rendant compte, dans les derniers mètres, que le surplus dégagé en lissant la dalle correspond à l’équivalent d’une tonne de sable et de trois sacs de ciment. Soupir. Réfléchir vite à ce que l’on peut faire de ce liquide qui va bientôt devenir bloc in-déplaçable.
– mettre au four 10 bonnes heures et surveiller Marie pour éviter les empreintes de-pas-pour-voir-si-c’est-pas-déjà-sec.
– Euh, mais ça grossi à vue d’œil !
– Oula, mais ce n’est pas dangereux comme truc ?
– Eh, que personne n’y touche ! Et si ça explose ?
– T’as pas trop lu Tintin toi,
dans ta jeunesse ?
Helophilus trivittatus,
Melanostoma scalare et Sciomyzidae sont posées sur une feuille. Sauras-tu les reconnaître ?
Les autres ont décliné. Sont resté chez eux, pas partis, ou alors moins loin, dans des endroits plus cheap, près de l’autoroute.
La crise mon bon monsieur, la crise.
“Elle pond ses œufs à l’intérieur de nids souterrains de la guêpe. La larve au sortir de l’œuf perce les cloisons de papier des alvéoles et se développe en ectoparasite (c’est-à-dire un parasite qui vit sur la surface corporelle d’un être vivant) d’une larve de guêpe.
Plus tard, elle retraverse la paroi de papier et va se nourrir de cadavres de guêpes accumulés dans le fond du nid.”
Tout ceci est bien recopié d’un article de Wikipédia, dans une pure tradition Houellebecquienne.
Attendre 21h30, les dernières lueurs du soleil, se positionner au milieu de l’allée ne plus bouger et les sentir vous frôler, entendre le bruit des battements d’ailes.
Les adultes volent plus en hauteur, peut être pour surveiller tout le manège et les acrobaties des plus jeunes goulus, qu’il devient difficile de distinguer, impossible de prévoir dans tout ce crépuscule.
– C’est vrai que la linotte n’a pas de tête ? Comme dans cette expression populaire de tête de linotte ?
– J’en sais rien. Peut être qu’elle se perd. Peut être qu’elle a tendance à oublier les mois des anniversaires ou qu’elle se fout un peu du reste, du moment que son beau gosse de mari soit dans les parages… – Arf !
– Quoi arf ?
– N’empêche, tu as vu ce plastron rouge, quelle élégance !
– Arf !