– On dirait bien que le temps va changer si on se fit à ce ciel…
D’ailleurs, le sucre déposé au milieu de ta tasse génère de la mousse qui file sur le bord, la suie se détache de la cheminée et les anciennes blessures font souffrir.
– Si on se fit au ciel, il semblerait qu’ils aient aussi modifié les couloirs aériens.
En passant sa tête une voisine s’est extasié devant la beauté de nos hortensias.
Ah oui. Effectivement. Ce n’est pas faux. 
Mais il est vrai que depuis juillet 2005, depuis la séance de sablage des radiateurs de la maison juste devant leur nez, depuis que des tonnes de sables projetées dans la cour ont recouvert tout ce qu’il y avait aux alentours, je ne les voyais plus que comme des boules de fleurs grises et ensablées, que j’imaginais asphyxiées.
“Encore allongé dans le gypsophile
alors qu’il faut encore creuser
tout le long de la remise ? “
Un lien,
parfois si ténu
et toutes ces possibilités retenues
qui ne semble tenir à rien.
Ils nous font un tel vacarme dans le jardin que l’on s’imagine avoir à faire à un groupe d’enfants dans une cours d’école, et ils tyrannisent à ce point leurs parents pour manger que je les ai surnommé les daltons, même s’il n’y a pas exactement le compte.
Bon, on en est fier tout de même, c’est quand même des petits de chez nous avec leurs incertitudes et leurs maladresses. Bah, des gamins quoi !
Les deux piafs et
le ver géant
Belle extension d’ailes et queue à l’éventail pour ce jeune concurrent dans le programme libre !
Le jury appréciera.
Le magnolia qui par deux années de suite avait refusé de fleurir, se laisse aller à nous offrir cinq fleurs pendant les vacances.
Les faisant éclore successivement, pour faire durer le plaisir.
De là à y voir un remerciement d’avoir pris soin de blanchir son tronc cet hiver…
Alors que tout est sec, endormi sous la chaleur, le ballet incessant des syrphes dans le gypsophile capte tout mon attention pendant des heures.
Mais d’où peut bien te venir cette idée d’aller embrasser les escargots ?
Tu restes parfois un vrai mystère.
