après, les jaunes,
au tour
des violets.
Elle rentre juste d’Afrique du nord où il se passe de drôles de choses.
Nous ne l’avions pas vue auparavant.
Mais si elle décide de rester, la laisserons nous casser les coquilles d’escargots contre une pierre pour en manger l’intérieur ? La laisserons nous bousiller notre plus beau sujet photographique ?
entre deux averses,
light-painting dans le jardin.
Thèmes : Est-ce qu’il serait possible d’être tranquille au moins deux minutes, assis sur un banc ?
la mouche ou le crocus aperçus ce matin,
que le son de la flute de Claire,
échappé par une fenêtre restée entre-ouverte,
qui me parle de printemps,
maintenant,
au milieu du jardin.
Voilà des fleurs très lumineuses au soleil et au milieu des brindilles !
Les chatons du noisetier, ses fleurs mâles. Le noisetier est hermaphrodite mais aussi autostérile, comme l’escargot, qui
à la fois mâle et femelle, a tout de même besoin de s’accoupler avec un autre spécimen pour se féconder alors qu’il a tout ce qu’il faut là où il faut.
Obligé en quelque sorte de trouver l’âme sœur.
Pour le noisetier s’est sensiblement la même chose, il dispose à la fois des organes mâles et des fleurs femelles, très condensées, en épi dressés, mais qui ne s’épanouissent pas tout à fait en même temps. Voila pourquoi il lui faut un autre noisetier à proximité et qu’il y en a plusieurs dans la haie…
La nature ne s’en tient donc pas qu’aux côtés biologiques de la chose, joueuse perverse, elle favorise les couples et les échanges et tout ce que cela peut apporter comme surprises…
Lorsque ce jardin était port,
les hommes fiers en caban,
lançaient les amarres, en riant, vers l’anneau,
du sel plein les yeux ou les lèvres.
C’est reparti pour un tour. Un brin de soleil, deux, trois couleurs dans le jardin et on se prend à penser au printemps, à y croire vraiment.
J’en ai vu des en bras de chemise avec sourires illuminés, persuadés d’avoir passé le plus difficile.
Mais, la pelle à neige et moi ne sommes pas dupes, février est un mois sournois.