samedi,19 mars, 2011 | Auteur:

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Je monte sur l’escabeau, il est temps de s’attaquer au mur, d’enlever les morceaux de béton qui cimentaient l’ancien toit, de supprimer les poutres qui y sont encore encastrées, de virer des tiges en ferrailles qui ne serviront plus, qui sont rouillées, qui font tâche. Je commence à taper au marteau sur mon burin, j’essaie de trouver les failles des pierres pour les décoller du reste, je tape fort. De là haut, je me rend compte que je peux réveiller la moitié des personnes du long et moyen séjour, qu’elles peuvent de toutes ces fenêtres voir le type qui les empêche de s’ennuyer en paix. Cela m’agace, d’autant plus que moi si je regarde je ne peux voir personne à cause des reflets des vitres, je ne peux que les imaginer dans l’ombre à me regarder, je ne peux voir, au deuxième étage, que ce fauteuil roulant sur lequel on a jeté une couverture rouge et abandonné une poupées de laine.

Cela ne vient pas tout seul, je retire mon blouson, je tape plus fort, les morceaux giclent sur mon crâne, je m’énerve, je pense aux jardiniers, je pense au type qui à pris la décision de virer ces arbres frontières de nos vies, je pense à la fille de la marie qui a refusé de nous montrer le permis de construire où peut être figurent les conditions d’implémentation de cet hôpital en bordure de la maison.  

Je tape directement au marteau maintenant sur le béton, ah si tous, ils pouvaient deviner le fin fond de mes pensées !

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Catégorie: Flore

2 réponses à “Pensées”

  1. Une dit :

    Elles sont magnifiques, tes pensées…

  2. Laurent dit :

    merci 🙂

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