la mouche ou le crocus aperçus ce matin,
que le son de la flute de Claire,
échappé par une fenêtre restée entre-ouverte,
qui me parle de printemps,
maintenant,
au milieu du jardin.
la mouche ou le crocus aperçus ce matin,
que le son de la flute de Claire,
échappé par une fenêtre restée entre-ouverte,
qui me parle de printemps,
maintenant,
au milieu du jardin.
Voilà des fleurs très lumineuses au soleil et au milieu des brindilles !
Les chatons du noisetier, ses fleurs mâles. Le noisetier est hermaphrodite mais aussi autostérile, comme l’escargot, qui
à la fois mâle et femelle, a tout de même besoin de s’accoupler avec un autre spécimen pour se féconder alors qu’il a tout ce qu’il faut là où il faut.
Obligé en quelque sorte de trouver l’âme sœur.
Pour le noisetier s’est sensiblement la même chose, il dispose à la fois des organes mâles et des fleurs femelles, très condensées, en épi dressés, mais qui ne s’épanouissent pas tout à fait en même temps. Voila pourquoi il lui faut un autre noisetier à proximité et qu’il y en a plusieurs dans la haie…
La nature ne s’en tient donc pas qu’aux côtés biologiques de la chose, joueuse perverse, elle favorise les couples et les échanges et tout ce que cela peut apporter comme surprises…
Lorsque ce jardin était port,
les hommes fiers en caban,
lançaient les amarres, en riant, vers l’anneau,
du sel plein les yeux ou les lèvres.
C’est reparti pour un tour. Un brin de soleil, deux, trois couleurs dans le jardin et on se prend à penser au printemps, à y croire vraiment.
J’en ai vu des en bras de chemise avec sourires illuminés, persuadés d’avoir passé le plus difficile.
Mais, la pelle à neige et moi ne sommes pas dupes, février est un mois sournois.
Peut être alors, qu’avec la perte de ces arbres, peut être alors, qu’avec ces nouveaux espaces dégagés, les oiseaux ont gardé notre if comme repère.
Toujours est-il, qu’ils sont tous venus aujourd’hui, qu’ils se sont montrés à tour de rôle. Un véritable inventaire, de ceux qui n’ont pas migré.
Ce matin, il y avait d’avantage de lumière dans la cuisine. Les gars du service des espaces verts ont décidé s’arracher la quarantaine de frênes qui bordaient notre clôture. Le calcul est simple, un frêne représente des centaines de feuilles à ramasser chaque année, supprimer les arbres c’est l’économie de dizaines d’heures de travaille. C’est pas idiot, quand on se donne la peine de réfléchir un peu.
Le jardin est maintenant bien visible depuis le boulevard et se retrouve exposé sous les fenêtres des dizaines de chambres du long et moyen séjour.
De notre point de vue, dès que l’on se retrouve dehors, on navigue sur la pelouse avec l’impression d’être sujets d’expériences. De notre point de vue, mon Dieu que tout ça est laid.
En représailles, face à cet immeuble qui se dresse maintenant devant leur terrain de jeu, devant tous ces yeux curieux, les filles ont entrepris la construction d’une gigantesque cabane.