Imaginez…
Découvrir un matin six œufs délicatement posés sur une feuille.
Six œufs gros comme des crottes de mouches, presque roses.
Et à l’intérieur de petits êtres minuscules, tout riquiquis, mais…
Mais affamés…
Mais très affamés !!
Imaginez…
Découvrir un matin six œufs délicatement posés sur une feuille.
Six œufs gros comme des crottes de mouches, presque roses.
Et à l’intérieur de petits êtres minuscules, tout riquiquis, mais…
Mais affamés…
Mais très affamés !!
Comment en est il arrivé là ?
Comment est-ce possible ?
Comment se fait il, qu’un papillon puisse avoir de dessiné sur ses ailes des taches
dont les couleurs et la position rappellent exactement, une fois qu’elles sont dépliées, le regard du chat ?
Un regard perçant, accompagné par le sifflement du frottement des ailes, qui forme un leurre suffisant pour effrayer ou perturber les oiseaux.
D’où a bien pu venir cette idée ?
Qui a pu faire ce lien entre le papillon et le chat ?
Et comment s’y est on prit ? A t’on utilisé un chat comme modèle ?
Un oiseau s’est il porté volontaire ?
Quelqu’un à t’il écrit un dossier de spécification ? Un cahier de test ?
Il y a t’il eu une maquette, un prototype ?
Et pourquoi en est-on resté là ?
Et pourquoi pas des nuances de couleurs sur les plumes du merle, rappelant les yeux d’un rottweiler ou d’un pitbull ?
Alors quoi ?
– Comment ça, ils vous font encore apprendre cette année « Le corbeau et le renard » ?
– Non, c’est la première fois, moi je ne l’ai jamais apprise.
– Ah ! Alors je dois faire erreur. Si ce n’est pas toi, c’est donc ta sœur.
– Il s’est passé un truc horrible l’autre soir dans un ancien couvent de Versailles…
– …
– J’étais au niveau du jardin, je parlais, je racontais, j’étais dans mon élan, et soudain, en faisant un pas, un posant mon pied par terre,
j’ai entendu le bruit caractéristique de la coquille qui part en mille morceaux, juste sous mon talon.
– …
– Je ne l’ai pas fait exprès, mon cœur s’est glacé une demi-seconde et il m’a fallu pas mal de courage pour regarder le sol.
– …
– Bon, il m’a semblé que la coquille était vide.
– …
– Je t’assure ! Une vieille coquille, une qui avait déjà fait son temps, abandonnée…
– …
– Oh c’est bon, par pitié, ne me regarde pas comme ça !
Nous nous sommes passablement trompés de date cette année,
trop tôt, trop précipité,
pourtant, on pourra pas
nous reprocher,
d’avoir lésiné sur les moyens…
Trois cerises récoltées cette année.
Sensiblement le même rendement que l’année précédente et que celle d’avant. Ce qui nous fait une courbe de progression quasi nulle.
Un échec de croissance, on ne peut plus parler d’accident. Il va falloir préparer des réformes, trancher, couper à la racine.
Sans compter qu’un tel résultat va grandement pénaliser ma candidature à la présidence du FMI.
Me faire lever les yeux sur les arrêtes des immeubles,
et suivre les fils,
les contours de la lignes de jeu,
les rubans blancs ou
la dernière ligne droite.
Il est là épinglé sur l’antenne pourtant il est connu pour être un véritable campagnard. Là il s’essaye à la ville. On a du lui en parler, on a du lui vanter le confort, on a du lui monter la tête à coup de mangeoire ou de poubelle à ras bord.
Il ne faudrait pas le décourager de suite. Il a l’air heureux, malgré la chaleur, il s’exprime en point d’exclamation et puis ce jaune ça nous rappelle quelqu’un.
Maintenant que le contenu de ces quelques pages est catégorisé comme « pour adulte » par un outil de filtrage professionnel, il est temps de se lâcher…
Par dessus, par dessous… On ne sait même plus, heureusement dans le domaine la qualité photographique n’est pas le critère principal.