Cela doit être très douloureux
après avoir fermé les yeux,
après s’être fait embrasser,
de se rendre compte
qu’un serpent se cachait
derrière cette silhouette.
Cela doit être très douloureux
après avoir fermé les yeux,
après s’être fait embrasser,
de se rendre compte
qu’un serpent se cachait
derrière cette silhouette.
Certains nous regardent avec étonnement lorsqu’ils nous entendent prononcer le mot “jaune”, en appuyant bien fort, en accentuant sur la syllabe du milieu, en formant un O avec la bouche en rond comme ça.
S’ils regardent mieux, en général, ils nous verront sourire brièvement, nous jeter un regard entendu.
Cela sent la private jocke, cela exclus un peu, mais on ne peut pas s’en empêcher. C’est plus fort que nous, ce mot nous lie à une partie de jeux de 7 familles, un soir de juillet avec Ania où l’on se moquait gentiment de son accent, où l’on était bien.
Pour comprendre, le mieux c’est de demander à une polonaise connaissant à peine quelques mots de français de prononcer la fameuse phrase “Dans la famille jaune, je demande la grand-mère”.
Les rires des enfants, le bourdonnement des insectes,
le gazon doit pousser, plus ou moins sous mes fesses,
n’y pensons pas,
vla l’printemps.
Et pourquoi, ne pas finir l’hiver, en lisant quelques classiques qui trainent dans la bibliothèque ?
Ces livres reliés de cuir, à la typographie serrée, illustrés de figures où se mêlent drames et mythologie.
Rien que de pouvoir utiliser le cordon cousu à l’intérieur au niveau de la tranche comme marque page (pourquoi avoir abandonné une telle invention), cela en vaut la chandelle.
Après avoir remis le nez dans l’électronique, la programmation en C, la compilation sous linux, après avoir découvert le siphon Mariotte, bu les manuels d’hydraulique, rigoler devant la formule de Newton de la chute des corps mous ou liquides, il faut maintenant comprendre pourquoi le flash de mon grand père se trouve ne pas être, sois disant, suffisamment rapide pour figer les choses nettement.