Articles de » juin, 2012 «

dimanche 17 juin 2012 | Auteur:

Ce soir, dans le jardin, avec Marie, nous avons à tour de rôle photographié des pâquerettes.

Une fois centré, une fois pas centré, une fois centré, etc… Une fois dans le rayon de soleil, une fois sans le rayon de soleil, etc. En découvrant les photos plus tard, je suis surpris de trouver sur les siennes un insectes qui n’est pas présent sur les miennes.paquerettes

Puis, nous avons joué à chat un moment, et encore à chat perché et pendant qu’elle hésitait à quitter son perchoir, que je commençais à trouver le temps long, j’ai suivi suivi des yeux, le vol d’une clytre au dessus de la pelouse qui se laisse de nouveau envahir par les pissenlits.SONY DSC

Lorsque nous sommes rentrés, déjà la nuit chassait la lumière d’un des premiers jours d’été, la comprimait par le bas pour la faire basculer de l’autre côté du monde, en équinoxe d’hiver.  SONY DSC

Catégorie: Faune, Flore  | Tags: , ,  | Laissez un commentaire
samedi 16 juin 2012 | Auteur:

 

SONY DSC

pluie

Catégorie: Non classé  | Tags:  | Laissez un commentaire
jeudi 14 juin 2012 | Auteur:

Je suis rentré dans la cuisine ce vendredi soir avec l’impression de déranger, de m’être trompé de porte et j’ai failli faire demi tour. Le sol était traversé dans sa diagonale par une bande noire fine et mouvante, quelque chose de nouveau et de vivant.
C’est une année à fourmis, tout le monde vous le dira. Nous en avions déjà repérée dans la véranda, dans les pivoines, dans le meuble à chaussures. On m’avait parlé d’invasion, j’avais écouté horrifié le descriptif de pièges sadiques pour condamner une fourmilière trop envahissante et à M. on en trouve sur les assiettes lorsque l’on mange à l’intérieur.
Là, elles avaient formé une colonne, capable en franchissant certains obstacles, en contournant d’autres d’arriver au pied du placard de victuailles. Elles l’escaladaient par le côté jusqu’à la hauteur des sucreries, s’infiltraient dans l’espace entre la porte et le corps du meuble, avançaient sur l’étagère pour attraper un morceau et le ramener à la communauté. Pour ne pas gêner la chaine des suivantes, elles ressortaient du côté de la niche du meuble, sous le micro onde, remontaient sur le plan de travail. Elles longeaient la forme en L jusqu’au frigo d’où elles descendaient pour rejoindre le carrelage. C’était un système en marche, organisé et efficace. Pour une fois, je me suis senti déçu par ces nouvelles portes fenêtres, et par ses joins qui devaient nous protéger de tout mais qui laissaient passer les fourmis.
Ma présence n’a pas affecté le processus, j’ai ouvert le placard pour vérifier les étages contaminés mais seul celui du milieu était traversé par les ramasseuses, l’huile et le vinaigre, plus bas, n’intéressaient personne.

Les vendredis soirs, nous avions connu l’inondation de la cave, les graffitis sur les murs, le portail amoché, alors nous pouvions tenter de repousser une invasion de fourmi, même si nous n’y étions pas préparés, même si les pizzas achetées sur la route refroidissaient.

Moins bien organisé, nous avons réussi à stopper l’invasion, en brisant la chaîne et essayé de colmater le passage sous la porte. Nous avons préféré manger sur la terrasse, la température s’y prêtait, laissant des centaines de fourmis paniquées à l’intérieur.
Elles étaient encore bien présentes le samedi soir, dans le placard, entre les plans de travail, sur le frigo. L’orage de la nuit et la pluie toute la journée nous ont aidés à limiter l’entrée de nouvelles arrivantes et avec un produit adapté appliqué sous la porte nous avons dissuadé les futures éclaireuses.

Le dimanche nous démontions les meubles de la cuisine. Entièrement.

Catégorie: Faune  | Tags:  | Laissez un commentaire
dimanche 10 juin 2012 | Auteur:

SONY DSCSONY DSC

SONY DSC

Cela semble simple de photographier des moineaux.

Si on fait cela sur la place Saint Marc ou à Paris peut être. Là bas je connais un héron cendré que l’on peut approcher à 50 mètres sans qu’il s’envole.

Mais dans le jardin, il faut se cacher, se faire petit, éviter le bruit. Dans le jardin, ils sont bien plus peureux que les rouges gorges et les rouges queues qui m’accompagnent lorsque je tonds ou que j’accroche le linge. SONY DSCLes premiers en hiver, les seconds en relève l’été.

SONY DSC

Catégorie: Faune  | Tags:  | Laissez un commentaire
dimanche 10 juin 2012 | Auteur:

SONY DSCJ’ai compté une vingtaine de cerises. Un peu moins (d’ailleurs la semaine passée, n’en n’avais-je pas discerné la queue d’une ??).

Bon, on est pas à une queue de vache près.

D’autant plus que je ne sais plus si c’était avant ou après le passage du merle.

Catégorie: Faune, Flore  | Tags: ,  | Laissez un commentaire
dimanche 10 juin 2012 | Auteur:

SONY DSCNous y voilà, en voici une.

Une araignée sauteuse, la saltique avec ces deux gros yeux centraux et ronds, d’un noir profond qui lui donne un certain charme, une personnalité, dans lesquels se reflète le monde. L’absence de longs cils est tellement flagrante que je me demande si inconsciemment on ne les imagine pas en la regardant, si on le lui attribut pas un regard.  C’est une chasseuse hors perd. Elle me toise, saute sur la feuille du niveau inférieur. Elle est minuscule, quelques millimètres, moi je suis immense mais elle me fait face. La pluie arrive, je dois rentrer et lorsque je reviens, je ne la retrouve pas sur les feuilles des pivoines. Elle a continué de sauter de feuille en feuille qui l’on emmené jusqu’à la glycine, peut être à la clématite ou même plus loin, de l’autre côté de la haie.

SONY DSC

Catégorie: Faune  | Tags:  | Laissez un commentaire
samedi 02 juin 2012 | Auteur:

Cela s’est passé dans le jardin à M et ce sont les filles qui nous ont raconté. D’abord le bourdonnement, un bruit diffus qui semble se rapprocher dont on se demande d’où il vient, dont on cherche l’origine dans le ciel, peut être un gros porteur, un avion de la seconde guerre remis en état et soudain toutes ces abeilles, un nuage de point, de poids sauteurs sombres, vrombissant, chahutant comme une armée de Hells Angels qui passe au dessus du mur, à travers le portail, qui couvrent le ciel.
L’essaim se forme sur une branche du tilleul, une grappe vivante, des abeilles, des milliers tout autour de l’arbre, s’appropriant la pelouse et la cours, interrompant le déjeuner sous le préau, s’invitant pour le dessert.
On court chercher les voisins, on garde ses distances mais on ne peut détacher les yeux du spectacle incessant, du mouvement désordonné des insectes. Sans être trop rassuré, à cause du bruit principalement. On discute, on s’anime, on appelle l’un des rares apiculteurs du village, l’ancien instituteur.
Elle nous raconterons ensuite les manœuvres pour détacher l’essaim, pour le faire rentrer dans une ruche. Elle nous parlerons des protections, de l’enfumage et comment aussi l’ancien instituteur est tombé dans les pommes à cause de la chaleur, des 40 km de vélo parcouru le matin même et de l’émotion. Comme ça elles auront vu comment réanimer un homme, en l’allongeant dans l’herbe, en lui soulevant les pieds à hauteur d’épaule et en lui filant quelques taloches.

Nous, nous avons écouté interdits, tâchant d’imaginer les images, en y ajoutant une musique à la No smoking orchestra d’un film de Kusturica. Se demandant par ailleurs qui des apiculteurs ou des abeilles disparaîtront les premiers, d’ici combien d’années.

Catégorie: Faune  | Tags: ,  | Laissez un commentaire