Articles de » 2012 «

samedi 08 septembre 2012 | Auteur:

J’ai découvert la fourmilière en soulevant un parpaing. SONY DSC
Les bêtes se sont mises à galoper dans tous les sens, emportant des œufs, des cadavres d’insectes, certaines totalement déboussolées tournaient sur elles-même, aveuglées par le ciel.
J’ai trois parpaings alignés dans la cours qui compliquent depuis des mois la trajectoire de la voiture que l’on veut garer. A moins de passer sa vie à tout ramasser, Il y a généralement un tas de trucs qui traînent autour d’une maison. Près de la terrasse, un tube d’acier de 8 mètres de longs attend le jour où on l’on décidera d’agrandir le fond du puits, en faisant rempart aux mauvaises herbes qui depuis les fondations tentent de rejoindre le gazon. Des restes de tuiles, des bidons, des silex, un arrosoir oublié qui guettent le moment où je me déciderai à les évacuer, à les ranger, mais à chaque jour suffit sa peine, il ne faut pas exagérer.
Les parpaings retenaient la bâches qui couvrait le sable que nous avions ramené pour la chape de la remise et plus tard pour le ciment du mur. Cela fait maintenant quelques mois que la bâche est pliée dans le garage, que nous avons transporté le sable jusqu’à chez à chez Benoît, que nous en avons rempli trois tonneaux de plastics bleus.
Je ne sais pas ce qui a pu séduire les fourmis pour s’installer sous ce pavé, je ne sais pas ce qu’il leur à pris. Par ailleurs, maintenant, la surprise passée, elles retrouvent ce qu’il faut de discipline pour exécuter la procédure d’évacuation d’urgence : priorité à la sauvegarde des larves, on se repli vers la sortie de secours, la reine et les enfants d’abord.
J’hésite quelques instant à reposer le parpaing, à remettre en place le toit au dessus de la colonie, mais il me semble que c’est déjà trop tard, que le mal est fait. On ne replacera plus sa confiance dans cet abris qui peut disparaître d’un coup sans crier gare, sans qu’aucun signe ne le laisse présager, ni le vent dans les feuilles, ni la terre qui se met à trembler. Les plus valeureuses font des aller retour entre l’ancien nid et la galerie d’évacuation qui s’enfonce sous le sapin et le tapis de pétunias à proximité. Elles sauvent un peu de nourriture, des restes de je ne sais quoi, elles bousculent des plus jeunes qui cherchent encore à comprendre, qui semblent se complaire sous le fameux coup de l’émotion, leur balancent des traces odorantes qu’elles feraient mieux de suivre.
Au début de l’été on se souvient que les rôles étaient un peu inversés lorsque nous avions découvert dans la cuisine une colonne de fourmis attaquant méthodiquement le placard aux céréales, au chocolat et aux coquillettes tombées du paquet. Nous avions isolé la nourriture, aplatît quelques individus pour l’exemple et mis en place un barrage de fortune. Cela nous avait pris une partie de la soirée avec une efficacité mesurée, je me souviens que je m’était vite retrouvé en sueur.
Alors que là, cela se vide très vite, au bout de quelques minutes je soulève le second parpaing, puis le troisième sans y trouver le moindre insecte. Sous la plate bande où elles se sont réfugiées, à proximité, je les imagine se calmer, reprendre leur souffle, organiser leu nouveau nid.
C’est sans doute plus humide, moins ensoleillé mais bien plus grand avec des possibilités d’extension, et pourquoi pas ce coin pour parquer un tas de pucerons réduit en esclavage ?
je déplace les parpaings dans un coin vers l’entrée de la remise où ils ne gêneront personne, je comptais arroser, je me tourne vers l’arrosoir, je me demande qui je vais bien déranger.

Catégorie: Faune  | Tags:  | Laissez un commentaire
dimanche 26 août 2012 | Auteur:

J’ai ressorti le charriot motorisé, la météo le permettait. J’ai remplacé la gaine thermo rétractée qui devait faire la liaison entre l’axe du moteur et la tige filetée par un énorme domino électrique et fait 500 photos  Il faut voir cela comme un premier essai, il faut l’imaginer avec la musique…(personnellement je le regarde en écoutant un vieux morceau de Godspeed : Deathkamp drone).

 

* ou charriot motorisé 3/5

Catégorie: Flore  | Tags: ,  | Un commentaire
dimanche 05 août 2012 | Auteur:

P1060280Ma chère Marie,
Te voici donc en Bretagne.
Je ne sais pas si tu as pu aller voir l’océan, si tu as pu te rapprocher des falaises voir un peu où tu étais.
Nous avons déjà parcouru ensemble la pointe du Groin, nous avons déjà longé la côte, au milieu de la bruyère, mais je ne pense pas que tu en ai gardé un quelconque souvenir, alors si tu en as l’occasion, n’hésite pas à bien regarder le paysage, j’aimerai que tu me rapportes tes impressions.

J’ai enfin pu voir dans le jardin tes tournesols, ils sont magnifiques.
J’espère que les fleurs tiendront jusqu’à ton retour, elles sont d’un jaune si vif qu’il est impossible de ne pas penser à toi dés que l’on met un pied dehors.
Elles semblent attirer un couple de chardonnerets, ce qui, je dois te l’avouer, augmente le plaisir de les regarder.
J’espère que de ton côté, tu ne t’attardes pas trop sur les photos que tu as glissées en cachette au fond de ta valise, qu’elles y sont restées et que tu as bien d’autres choses à faire et à penser.

Je t’embrasse très fort. SONY DSC

Catégorie: Flore  | Tags:  | Commentaire fermés
samedi 04 août 2012 | Auteur:

P1060260Cette année nous ne serons pas allé à l’Ile de Ré.

C’est l’Ile de Ré qui sera un peu venu à nous.P1060279

P1060277

SONY DSC

Catégorie: Flore  | Tags:  | Laissez un commentaire
dimanche 17 juin 2012 | Auteur:

Ce soir, dans le jardin, avec Marie, nous avons à tour de rôle photographié des pâquerettes.

Une fois centré, une fois pas centré, une fois centré, etc… Une fois dans le rayon de soleil, une fois sans le rayon de soleil, etc. En découvrant les photos plus tard, je suis surpris de trouver sur les siennes un insectes qui n’est pas présent sur les miennes.paquerettes

Puis, nous avons joué à chat un moment, et encore à chat perché et pendant qu’elle hésitait à quitter son perchoir, que je commençais à trouver le temps long, j’ai suivi suivi des yeux, le vol d’une clytre au dessus de la pelouse qui se laisse de nouveau envahir par les pissenlits.SONY DSC

Lorsque nous sommes rentrés, déjà la nuit chassait la lumière d’un des premiers jours d’été, la comprimait par le bas pour la faire basculer de l’autre côté du monde, en équinoxe d’hiver.  SONY DSC

Catégorie: Faune, Flore  | Tags: , ,  | Laissez un commentaire
samedi 16 juin 2012 | Auteur:

 

SONY DSC

pluie

Catégorie: Non classé  | Tags:  | Laissez un commentaire
jeudi 14 juin 2012 | Auteur:

Je suis rentré dans la cuisine ce vendredi soir avec l’impression de déranger, de m’être trompé de porte et j’ai failli faire demi tour. Le sol était traversé dans sa diagonale par une bande noire fine et mouvante, quelque chose de nouveau et de vivant.
C’est une année à fourmis, tout le monde vous le dira. Nous en avions déjà repérée dans la véranda, dans les pivoines, dans le meuble à chaussures. On m’avait parlé d’invasion, j’avais écouté horrifié le descriptif de pièges sadiques pour condamner une fourmilière trop envahissante et à M. on en trouve sur les assiettes lorsque l’on mange à l’intérieur.
Là, elles avaient formé une colonne, capable en franchissant certains obstacles, en contournant d’autres d’arriver au pied du placard de victuailles. Elles l’escaladaient par le côté jusqu’à la hauteur des sucreries, s’infiltraient dans l’espace entre la porte et le corps du meuble, avançaient sur l’étagère pour attraper un morceau et le ramener à la communauté. Pour ne pas gêner la chaine des suivantes, elles ressortaient du côté de la niche du meuble, sous le micro onde, remontaient sur le plan de travail. Elles longeaient la forme en L jusqu’au frigo d’où elles descendaient pour rejoindre le carrelage. C’était un système en marche, organisé et efficace. Pour une fois, je me suis senti déçu par ces nouvelles portes fenêtres, et par ses joins qui devaient nous protéger de tout mais qui laissaient passer les fourmis.
Ma présence n’a pas affecté le processus, j’ai ouvert le placard pour vérifier les étages contaminés mais seul celui du milieu était traversé par les ramasseuses, l’huile et le vinaigre, plus bas, n’intéressaient personne.

Les vendredis soirs, nous avions connu l’inondation de la cave, les graffitis sur les murs, le portail amoché, alors nous pouvions tenter de repousser une invasion de fourmi, même si nous n’y étions pas préparés, même si les pizzas achetées sur la route refroidissaient.

Moins bien organisé, nous avons réussi à stopper l’invasion, en brisant la chaîne et essayé de colmater le passage sous la porte. Nous avons préféré manger sur la terrasse, la température s’y prêtait, laissant des centaines de fourmis paniquées à l’intérieur.
Elles étaient encore bien présentes le samedi soir, dans le placard, entre les plans de travail, sur le frigo. L’orage de la nuit et la pluie toute la journée nous ont aidés à limiter l’entrée de nouvelles arrivantes et avec un produit adapté appliqué sous la porte nous avons dissuadé les futures éclaireuses.

Le dimanche nous démontions les meubles de la cuisine. Entièrement.

Catégorie: Faune  | Tags:  | Laissez un commentaire
dimanche 10 juin 2012 | Auteur:

SONY DSCSONY DSC

SONY DSC

Cela semble simple de photographier des moineaux.

Si on fait cela sur la place Saint Marc ou à Paris peut être. Là bas je connais un héron cendré que l’on peut approcher à 50 mètres sans qu’il s’envole.

Mais dans le jardin, il faut se cacher, se faire petit, éviter le bruit. Dans le jardin, ils sont bien plus peureux que les rouges gorges et les rouges queues qui m’accompagnent lorsque je tonds ou que j’accroche le linge. SONY DSCLes premiers en hiver, les seconds en relève l’été.

SONY DSC

Catégorie: Faune  | Tags:  | Laissez un commentaire
dimanche 10 juin 2012 | Auteur:

SONY DSCJ’ai compté une vingtaine de cerises. Un peu moins (d’ailleurs la semaine passée, n’en n’avais-je pas discerné la queue d’une ??).

Bon, on est pas à une queue de vache près.

D’autant plus que je ne sais plus si c’était avant ou après le passage du merle.

Catégorie: Faune, Flore  | Tags: ,  | Laissez un commentaire
dimanche 10 juin 2012 | Auteur:

SONY DSCNous y voilà, en voici une.

Une araignée sauteuse, la saltique avec ces deux gros yeux centraux et ronds, d’un noir profond qui lui donne un certain charme, une personnalité, dans lesquels se reflète le monde. L’absence de longs cils est tellement flagrante que je me demande si inconsciemment on ne les imagine pas en la regardant, si on le lui attribut pas un regard.  C’est une chasseuse hors perd. Elle me toise, saute sur la feuille du niveau inférieur. Elle est minuscule, quelques millimètres, moi je suis immense mais elle me fait face. La pluie arrive, je dois rentrer et lorsque je reviens, je ne la retrouve pas sur les feuilles des pivoines. Elle a continué de sauter de feuille en feuille qui l’on emmené jusqu’à la glycine, peut être à la clématite ou même plus loin, de l’autre côté de la haie.

SONY DSC

Catégorie: Faune  | Tags:  | Laissez un commentaire