Personne ne se méfiait. D’accord, différents bulletins d’alerte avaient été émis depuis la veille, mais depuis 14h que l’on scrutait le ciel, la neige semblait bien loin de se former au dessus de nos têtes pour se précipiter sur la chaussée, faire glisser les voitures et les enfiler en collier le long des routes. Un peu déçus, chacun retournait à ses occupations de vendredi après midi.
C’est un peu après 17h, je me souviens, j’étais dans la cours que le premier flocon est venu se poser sur les pavés, avec nonchalance, sans un bruit. Il aurait fallu partir immédiatement, ne pas trainer.
A 19h les routes étaient blanches, à 20h00 en freinant légèrement à un feu rouge, on entendait les roues patiner et nous entrainer jusqu’au milieu du carrefour, a 21h il devenait évident qu’il fallait mieux rouler au milieu de l’autoroute et ne pas tenter de dépasser les 75km/h et rester concentrer.
A 21h30, les tracés de la route devenaient de nouveau visibles, les choses s’amélioraient dans le sud, nous sommes même arrivés avant la fermeture de la pizzéria.