C’est discret, cela ne fait aucun bruit, c’est à peine si on le voit,
depuis combien de temps peut il être là ?
Reste à savoir combien de temps il restera. Il se pourrait que je vive assez mal chaque abandon du jardin. 
Je n’ai pas pardonné au rouge queue de ne pas être venu, cette année, nicher dans le pot de fleur suspendu au dessus de la vigne, je ne décolère pas de voir trois bouleaux dépérir sous le soleil. 
Je n’ai aucune idée de ce que deviennent les lézards lorsque les températures ne sont plus ce qu’elles sont, que le mur n’est plus une plaque chauffante.

Cela hiberne, cela fuit, cela meurt, il serait facile de se renseigner mais je n’y tiens pas plus que cela.
J’ai une expérience, brève, mais plutôt encourageant, de tentative d’apprivoiser ce genre de créature.
Mais là je ne tenterai rien, s’il advenait qu’il ne revienne pas l’année prochaine,
je ne m’en remettrai sans doute pas.

Cette année, les tournesols de Marie, pourtant plantés à partir des graines de ceux de l’an dernier, ne ressemblent pas complètement à des tournesols.