Ce jardin est un espace ouvert. C’est même parfois n’importe quoi comme dirait Claire. La preuve avec ce couple de canards qui doit trouver l’herbe (la mousse plutôt) assez humide et qui le soir depuis plusieurs jours vient faire un tour avant de repartir pour ce qu’il reste du ru, un peu plus loin.

Ce ne sont pas les seuls a profiter. Si nous avions un chien, possible que cela le rendrait fou.

Je me suis offert un coin de jachère en plein milieu de la pelouse. J’ai trouvé les graines dans un magasin de jardinerie en faillite l’année dernière. Après les promotions monstres pratiquées depuis déjà plusieurs semaines, ils faisaient parti des dernières choses à vendre, avec un vieux perroquet un peu déplumé, dans cet espace immense et froid. Je ne sais pas ce qu’est devenu le perroquet. 

Ce printemps, j’ai bêché une partie du jardin, j’ai créé une forme de haricot dans lequel j’ai vidé les deux paquets. Nous avons regardé l’ensemble pousser au fil des semaines, avec plus ou moins de confiance. Certaines prétendaient que les oiseaux mangeraient tout, puis qu’il y avait trop de pieds et qu’il fallait éclaircir l’ensemble. Moi j’attendais. Les couleurs, les tailles, les formes sont variées. Je guettais le soleil et le premier papillon, le premier bombyle, la première bête qui saurait profiter de cette jeune végétation.