Il est 13h17, j’ai passé 4 heures dans la cave à enduire et poncer les murs. L’escalier, la hauteur du plafond, les tuyaux ont rendu la tâche acrobatique et respirer cette poudre de plâtre me donne soif. Mes pas laissent des traces blanches sur le tapis, le comblanchien et le carrelage. La luminosité dehors est limitée mais je distingue une silhouette qui se déplace d’arbre en arbre. Un oiseau vert et rouge, j’ai du mal à le croire, un pic vert qui se balade dans le jardin en ville, à quelques mètres de moi.
Un pic vert dans mon jardin ! Une photo, une photo ! Je dois faire une photo !
Pas compliqué, il suffirait d’aller chercher tranquillement l’appareil photo que j’ai astucieusement posté, tôt ce matin, dehors, dans le jardin, afin d’habituer les (petits) oiseaux à sa présence, et de faire des clichés dans l’après midi. J’ai donc sous les yeux, derrière la fenêtre, un pic vert qui tourne sans s’inquiéter autour de mon appareil photo inaccessible.
Mais rien n’est perdu, dans le bureau, traîne encore mon ancien appareil dont le stabilisateur est cassé. Je me précipite, mes pas laissent de nouvelles traces blanches sur le carrelage, sur le tapis puis sur le parquet. De retour dans la cuisine avec mon ancien appareil photo, maintenant couvert de traces de doigts pleins de plâtre, comme tout ce que je touche, je prie pour que le pic soit toujours là.
Il semble occupé à chasser des vers près du hêtre mais pas moyen de faire une foutue photo nette. Nouvel aller retour en courant au bureau pour aller chercher une focale plus grande (105 mm) et tant bien que mal, j’arrive à obtenir un portrait lointain et pas très net de l’oiseau qui est resté un bon moment à faire des trous dans la pelouse.
Le lendemain il pleuvait. Mon appareil photo avec moi et je suis resté à l’attendre en vain jusqu’à 13h30 puis j’ai repris mes travaux.
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