Tellement omniprésent que l’on a tendance à l’oublier l’acrobate.
Articles de » mai, 2024 «
Le ballet avait duré quelques jours. Un seul oiseau, le mâle ramenait de quoi manger à la femelle chargée de la couvaison. J’avais pu assister aux différents préparatifs, les visites régulière du nichoir, l’agrandissement du trou d’envol, la confection du nid. J’avais pris des notes sur mes observations des années passées et je pouvais anticiper les prochaines étapes : Dans dans quelques jours la mère quitterait le nid et s’associerait pour venir nourrir les nouveaux nés dans un ballet incessant et impressionnant. Dans une dizaine de jour, les oisillons montrerons le bout de leur bec à l’entrée du nichoir.
Mais cela s’est arrêté. Je ne sais pas quand cela s’est produit mais j’ai cessé d’apercevoir depuis la fenêtre de la cuisine ce mouvement, la trajectoire rectiligne de l’oiseau jusqu’à l’entrée du nichoir. Alors j’ai guetté plusieurs jours mais la mésange bleue n’est jamais réapparu.
Le pire était à craindre et j’ai laissé passé du temps avant d’avoir le courage de décrocher le nichoir et de l’ouvrir.
Dans le nid, le corps de la mère sur ceux des oisillons et d’un œuf encore intacte. Au fil des années les nids s’étaient accumulés, les uns sur les autres réduisant la distance entre l’entrée du nichoir et l’emplacement des œufs. Un coup de bec d’une pie ? Le mâle était il mort et la femelle l’avait attendu jusqu’à mourir de faim ?
Je m’en suis voulu de ne pas avoir nettoyer chaque hiver cette boite en bois de ne pas l’avoir vidée.
Ce printemps est bien vide.