"Si vous cherchez la source du fleuve, vous la trouverez dans quelques gouttes d’eau sur la mousse."
Proverbe japonais.
Bonsoir.
"Si vous cherchez la source du fleuve, vous la trouverez dans quelques gouttes d’eau sur la mousse."
Proverbe japonais.
Bonsoir.
Ces dernières semaines, nous n’avions fait que la guetter. Alerté par les avis de neige, par les mises en garde, matraqué par les avertissement nous en étions a être rassuré de la voir arriver, nous en étions a pousser des oufs de soulagement dés qu’un flocon semblait voleter dans le ciel.
Ce matin, le silence ne m’a pas mis la puce à l’oreille (nous n’avions pas du allumer la radio, aucune connaissance d’une quelconque alerte orange) et en ouvrant les volets la surprise fut grande, belle et joyeuse, devant la magie du paysage transformé.
La légende de Jack Frost nous a séduit au cinéma pendant les dernières
vacances. Sa malice, ses talents artistiques et puis cette association de
l’image d’un jeune garçon au froid qui se déverse sur les plaines, la villes et
notre jardin, d’un coup de main rapide et insouciant.
Et donc, ce Jack Frost avait imprimé sa silhouette un brin espiègle dans
les bouleaux ce matin et c’était bien son style, c’était tout a fait lui.
Alors que découvrir Pac Man dans le jardin n’a rien de surprenant quand on
sait le nombre de fantômes qui peuvent encore s’accrocher à cette maison.
Le flocon 23 435 674 a échoué près du but.
Coincé dans une branche, il confère à l’arbuste un aspect de temple avec son clocher ou celui d’un sapin de Noël dans les limites de l’anachronisme.
Trop frileux pour s’élancer dans le dernier mètre
et retrouver ses frères dans l’amoncèlement ambitieux de la couche de 2cm,
(à chacun son nirvana), il reste échoué, cloué à son échec.
Il a préféré alors que j’avais le dos tourné disparaitre en larmes glacées et se fondre le long du bois.
A la nuit tombé, ce dimanche soir, un voisin se fait un petit feu d’artifice. Surpris, on en profite par les fenêtres du bureau, à l’abris des fumées qui contiennent une certaine quantité de métaux réputés toxiques (baryum : Pour la belle verte, strontium : Pour la belle rouge) le tout convoyé en particule fine.
J’ai peut être une vision limitée en tissu. A moins que cela ne soit mon vocabulaire.
N’hésite pas à me corriger.
Personne ne se méfiait. D’accord, différents bulletins d’alerte avaient été émis depuis la veille, mais depuis 14h que l’on scrutait le ciel, la neige semblait bien loin de se former au dessus de nos têtes pour se précipiter sur la chaussée, faire glisser les voitures et les enfiler en collier le long des routes. Un peu déçus, chacun retournait à ses occupations de vendredi après midi.
C’est un peu après 17h, je me souviens, j’étais dans la cours que le premier flocon est venu se poser sur les pavés, avec nonchalance, sans un bruit. Il aurait fallu partir immédiatement, ne pas trainer.
A 19h les routes étaient blanches, à 20h00 en freinant légèrement à un feu rouge, on entendait les roues patiner et nous entrainer jusqu’au milieu du carrefour, a 21h il devenait évident qu’il fallait mieux rouler au milieu de l’autoroute et ne pas tenter de dépasser les 75km/h et rester concentrer.
A 21h30, les tracés de la route devenaient de nouveau visibles, les choses s’amélioraient dans le sud, nous sommes même arrivés avant la fermeture de la pizzéria.