Voilà la période où il devient très difficile de rentrer le dimanche soir.

Je me souviens, d’avoir été, dans mon enfance, réveillé un dimanche matin, par le bruit bref et surprenant que fait un brûleur de montgolfière pour chauffer l’air et gagner en altitude. J’avais alors ouvert mes volets et découvert une dizaine de ballons au dessus de la campagne auxerroise, suspendus dans l’air froid et calme du petit matin. Des touches de couleur vivantes, glissant dans l’air, communiquant entre elles en crachant de temps en temps de bruyants jets de gaz.

Bien des années après, cette montgolfière isolée semble représenter ce qui a pu être perdu depuis, laissé au fil des année. Tout ce qui peut rester me semble moins majestueux, plus terne et même si j’apprécie le clin d’œil, de la magie ne reste qu’un peu d’air chaud.  

Je me souviens aussi d’une photo de femme, de dos, tenant un enfant à la main regardant le spectacle de ces toiles flottant dans le ciel, au dessus de cette même campagne.

Pris en peu de temps pour essayer de réaliser une photo nette de la lune avec Gilbert. Cela peut paraitre simple mais c’est un vrai jeu de plomberie, l’emboitement de tuyaux qui doivent se raccorder entre le télescope et l’appareil photo. Et puis il faut arriver à trouver un compromis entre la vitesse de déclenchement de l’appareil photo (suffisamment longue pour éviter les secousses de la baissée du miroir et suffisamment courte pour éviter la surexposition). Le tout avec la vitesse de rotation de la terre, les perturbations atmosphériques  et la fraicheur de la soirée…

Pour tailler le tilleul c’est un peu le même problème. Pas trop court pour qu’il ressemble encore à un arbre mais pas trop long pour gagner un peu de lumière tout autour.

Découverte de ce qui semble être une pierre taillée, travaillée pour devenir un outil coupant, par l’homme , il y a entre 2,5 millions d’années et 4000 ans avant J.C.

J’ai demandé aux filles : “où l’avez-vous trouvée” et elles de répondre “dans la haie, sous l’hibiscus” et moi de hocher la tête en essayant vainement de me souvenir à quoi peut bien ressembler un hibiscus.