Il y a 7 ans, la première chose entreprise fut d’arracher des arbres.
Ceux déjà morts, les malades, les dangereux, les trop envahissants.
Il y avait là un petit bois essentiellement composé de sapins et d’ifs, un petit bois à domicile,
et je tâche de ne pas imaginer les possibilités, qu’auraient pu apporter un tel univers à la fois sombre et drôlement peuplé, sur notre vie ici.
La défaillance de l’éclairage de la rue nous permet ce soir d’apprécier le ciel étoilé et de retrouver sans mal la Grande Ourse.
Ciel lunatique
soucieux
taciturne
léger
grave
ou lumineux.
Le ballon que l’on nous a offert en début d’été nous plaît aux filles et à moi.
Les limites de jeux fixées sur l’ensemble du terrain,
longues comme une reprise de respiration,
rapidement, moins.
Il faut toujours se méfier d’une proposition de participer à un vernissage dans une remise.
Car cela ne veut pas forcément dire que l’on va découvrir des tableaux surréalistes, surtout si l’on vous tend un pinceau.
Au dessus, sans bruit,
tourne la définition
(de septembre 1991)
du bonheur.
Six ombres et demie.
Cela tourne, laisse filtrer des trouées de lumière, cela passe, cela disparait,
On ne l’avait pas imaginé comme cela, on l’avait pensé virer à l’infini mais inexorablement cela se terminera pour n’être qu’un point, léger.
Trois contraintes pour bâtir la remise :
- La hauteur de la gouttière du garage sur laquelle il faut venir s’appuyer pour évacuer l’eau, qui détermine la partie la plus basse du toit
- Ne pas se fixer au mur de pierres qui vient tout juste d’être reconsolidé,
- Une ouverture en porte coulissante
Un besoin :
- Un endroit sec pour stocker du bois et le plus gros du matériel de jardinage et en s’y prenant bien tous les vélos
Des moyens :
- Des plaques de toit récupérées
- Des roues de skate board pour guider la porte
- Un homme costaud, râleur, généreux, habile et expérimenté.
Pour résultat :
Une remise chaleureuse en pin qui n’est pas sans rappeler les chalets de montagnes et le le fromage fondu.
– Alors ils ne sont pas tous partis finalement…
– Si, mais ils sont déjà de retour.
– Pas vraiment prévu ça.
– Non pas vraiment.
– Alors, Le mieux encore c’est de mettre la radio…
Partir un premier juillet avec le monde.
Mais moins loin.
Avec le soleil couchant.
