Bois (bouleau + buis), ressort, roulements.
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Alors voilà le nichoir tout nouveau tout beau, installé depuis mars est déjà occupé !
Il faut les suivre pour comprendre a quoi il peut leur servir. A force de voir le couple entrer et sortir, je me demande si ce n’est pas un garde manger, un dortoir occasionnel, une résidence secondaire. Car cela ne semble pas couver. Cela ne semble pas pondre. En tout cas le feuilleton m’aura tenu en haleine tout le mois d’avril.
Voici la nouvelle version, plus rapide, plus maniable, plus stable, automatisée et programmable.
On ne sait pas bien ce que l’on va pouvoir en faire, mais on s’est déjà bien amusé.
Une ville de province loin du collège, pour une ado, c’est une île déserte, le sommet d’ou pic ou le milieu d’un désert. Mais si l’on y trouve de quoi faire des signaux de fumée, de dompter des pigeons voyageurs ou de capter un signal Wifi (à l’aide de boîtes de conserves collées ensemble), cela peut redevenir un endroit civilisé quelque peu intéressant.
Contrairement au charriot motorisé, qui attend une météo plus clémente, je jette l’éponge avec la barrière infra rouge. Pas fiable, trop lente, déclenchement aléatoire qui fait peur aux mésanges et puis le froid qui met à mal les composants et les piles de 9V. Peut être plus tard, peut être avec un autre système plus discret dans le jardin mais équipé de flash. Enfin pas certain non plus.
Pour l’instant, à l’ancienne, planqué derrière la fenêtre à essayer de rester concentré sur l’instant à saisir, malgré les moqueries, malgré le côté ridicule de la situation, malgré l’âge qui avance.
Il faut considérer que j’avais le choix, qu’il y avait plusieurs manières d’arriver au bout. Il était possible de voir ça avec un système de poulies et de cordes pour reproduire la traction d’un téléphérique, solution qui a l’avantage de s’affranchir des contraintes de longueur à condition de posséder un bon tendeur, ou la tige filetée. J’ai opté pour la tige filetée avec un écrou, dont la longueur est fixe mais qui peut se monter facilement à l’arbre du moteur, par reconnaissance aussi, pour l’invention, qui a permis un jour de transformer un bête mouvement de rotation en translation.
J’ai attaché l’écrou au charriot avec une clé de 10, la clé bloque l’écrou qui avance lorsque la tige commence à tourner, entrainant le charriot. C’est un peu primaire, il aurait fallu souder, réaliser une pièce adaptée, ne pas se contenter du premier bricolage qui fonctionne. J’ai découpé des glissières de cache fil électrique que j’ai trouvé dans la cave, pour faire un revêtement lisse pour les roues du charriot que j’ai graissées. J’ai pris une première bière, cela s’annonçait bien, cela ressemblait un peu à des pistes de tire fesses mais plates, qui n’escaladent rien, les tapis roulants de la gare Montparnasse, en mieux. J’ai consolidé avec des tasseaux, j’ai fixé le moteur que j’ai équipé d’un interrupteur. J’ai tracé sur le bois une flèche indiquant le sens de rotation correspondant à la direction à prendre pour le petit charriot afin d’éviter qu’il se retrouve précipité dans le vide dés le départ. Il me restait du bois, j’ai cloué des butées aux bouts des pistes.
Il faut un peu d’attention pour voir l’ensemble tourner, la tige puis les roues du charriot, 10 minutes pour faire 3cm, un système parfait contre l’insomnie.
A la fin, j’avais vidé mes tiroirs, sorti tous mes outils étalés un peu partout. Je suis allé chercher une planche dans le garage, une assez large, j’ai aligné les tournevis, les clés, les pinces, j’ai sorti une boite de clou et j’ai réalisé ce que tout homme de 40 ans se doit de posséder, une planche porte outils. J’ai commencé à dessiner le tour de chaque outil, l’empreinte de chacun, jusqu’à me rendre compte que j’avais oublié la place pour la clé de 10.
Je ne m’en suis pas vanté, mais il y a quelques semaines je me suis installé sur la balançoire et elle a cassé.
Mon poids ou celui du temps, toujours est il que Marie l’a très mal pris, ce jour là je suis aussi devenu l’homme qui avait cassé la balançoire.
Alors, il ne me restait plus qu’à la remplacer, qu’à la refaire de mes mains, qu’à tenter d’effacer mes fautes.
D’aucun pourrait en profiter pour détailler la façon de fabriquer une balançoire, mais là, comme il s’agit de couper des tasseaux, de les clouer entre eux, de les vernir avec un produit spécial marine (trouvé dans la cave de la maison) de percer quatre trous, de couper de la corde et d’avoir l’idée d’utiliser des sert câbles pour remplacer les nœuds, nous ne nous y attarderons pas.
Pendant que la maison était cernée d’échafaudages, que différents corps de métier se relayaient sur le toit, moi je fabriquais une balançoire.
A mon grand soulagement, les premiers essais ont été concluants mais mon cœur se serre d’avantage qu’avant, lorsque les pieds arrivent à hauteur des branches du if.