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Il s’est violemment cogné contre la vitre de la cuisine. Cela lui a pris comme ça de foncer et il est tombé comme une pierre. Dans un réflexe je suis sorti pour le ramasser mais il s’est aussitôt envolé pour se cogner en plein dans le mur.
Je pense que la concurrence sous la mangeoire est assez coriace pour son petit gabarit et un merle a du l’effrayer ou je ne sais quoi.
J’ai attendu un peu avant de le prendre dans mes mains. Il était complétement sonné, ne tenant plus sur ses pattes, il faisait peine à voir. Je l’ai reposé sur la table au centre du jardin, assez loin des obstacles, sur le flan, vers l’abreuvoir et je me suis reculé pour qu’il retrouve un peu ses esprits.
Au bout de quelques minutes il a réussi a se remettre difficilement en équilibre et le temps que je chercher le numéro de la LPO et il avait disparu.
On ne l’a pas revu. Mais ces apparitions sont rares et je ne sais que penser.
Contrairement à son cousin, le pic vert ne s’en prend qu’à la pelouse dans laquelle il passe son temps à faire des trous. Le roi des scarificateurs.
De la cuisine on voyait comme un trait rouge posé sur le montant de la balançoire. J’ai d’abord pensé à des fanes de noisettes laissées là par une pie ou peut être même le pic épeiche.
C’est en m’approchant plus tard que j’ai découverts une carcasse d’oiseau bien entamée. Les frelons asiatiques semblaient être les seuls propriétaires dorénavant des restes de l’animal et avec un bâton j’ai fait tomber le tout pour le pousser sous la haie. Les plumes au sol, d’un léger brun, laissaient penser qu’une tourterelle avait du lutter contre plus fort qu’elle.
Et c’est de retour à la cuisine que je l’ai vu et que j’ai compris. Je ne sais pas s’il cherchait les restes de son repas, s’il était revenu exprès mais cela semblait être une hypothèse acceptable. Dérangé, il avait peut être du aller voir ailleurs et maintenant il semblait contrarié. Il est resté un moment à peser le pour et le contre à réfléchir à tout ça. Rester fier et digne et abandonner sa proie ou s’abaisser à tenter de récupérer la carcasse.
A l’origine l’idée de planter des fleurs dans ce coin de pelouse avait pour but de faire venir les papillons.
Mais actuellement c’est plutôt les chardonnerets et les linottes qui font le show.
Cette année le printemps s’est clairement plus rangé du côté de l’été. Très peu de pluie. L’alimentation presque en continue de l’abreuvoir le transforme en point d’eau à la Karen Blixen où les oiseaux se trouvent chaque soir pour le bain.